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  • Photo du rédacteurLe Nuancier Média

L’ambiance universitaire en période de crise

Aller à l’université en cette période de fortes crises diverses et variées a un goût différent. On ne sait pas combien de temps tout cela va durer, ni ce que l’on va trouver à la fac. Il est vrai que l’université de Rennes 2 en Bretagne est très politisée et il est donc facile de s’y investir politiquement, si l’on veut bien sûr. Les syndicats et associations ne manquent pas et c’est agréable de ne pas se sentir seul.e.x.


Oui, malgré les rues noires de monde lors des manifestations, je suis de celleux qui se sentent davantage vidé.e.x.s d’émotions et de sentiments. Il m’est parfois difficile de me sentir à l’aise. Une multiplicité de questions me taraude l’esprit. Je n’ai pas de spécialité ni de doctorat en crise économique et sociale. Je ne peux estimer ne serait-ce qu’un peu (comme nombre d’entre nous) si tout cela aura une fin. On se pose d’ailleurs beaucoup de questions entre camarades, quand on a la chance d’avoir un cours assuré, car ces derniers mois, il était difficile d’accéder aux salles de cours sur place. Ça m’a rappelé la crise sanitaire de 2020.


On se retrouve face à des crises sans précédent qui durent parfois très longtemps. J’ai toujours cet attrait pour mes études car elles sont passionnantes. En revanche, j’ai parfois envie de tout quitter pour consacrer ma vie à la recherche et à l’étude des phénomènes sociaux, économiques, politiques, environnementaux, d’une manière ou d’une autre, aux quatre coins du monde. Pour pallier cela, j’essaie de me cultiver du mieux que je peux, pour comprendre certaines facettes encore trop peu éclaircies dans mon esprit.


Ne pas pouvoir accéder à l’université, c’est l’occasion de voir les efforts fournis pour la bloquer. Le gigantesque feu de camp qui s’éteint au petit matin, la foule étudiante mobilisée et pleine d’énergie, mais aussi les nombreux slogans qui ne manquent pas. J’ai assisté à plusieurs nuits de mobilisations et d’occupations et ce sont beaucoup d’opinions qui s’entrechoquent. C’est également le moment d’échanger avec autrui, de faire connaissance et de préparer une lutte toujours plus ambitieuse.


J’ai été impressionnée par la fougue et la soif des mouvements étudiants. Tout âge confondu, le statut d'étudiant ne s’invente pas. Il s’impose et fait l’effet d’un éclair au gré des plaisirs. D’ici quelques mois, je vais entamer ma quatrième année d’études et même si c’est parfois complexe, l’envie a toujours été présente. Quand on se trouve une passion pour son orientation et ses compétences, on n’a pas envie de lâcher le morceau, même si on se prive d’un salaire et d’un tas de choses.


En attendant, malgré la grosse crise aux différentes têtes, les révisions arrivent à grands pas. Il n’est pas l’heure de lâcher. Ni la lutte ni les études en ce qui me concerne. Prenons notre énergie, notre fougue et déchirons tout pour tout !



Manon L


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